Tout d’abord, il y a ce que l’on nomme une communauté : « Une communauté est d’abord un lieu d’entraide fondé surtout sur la coopération et non sur la contestation à tout prix. » (Dittmann et Dulac, 2007 : 190). Dans ce cadre, mentionnons deux types précis de communautés – qui poursuivent et prennent une forme bien différente : la communauté de penseurs critiques et celle de recherche. La communauté de penseurs critiques (Alfieri, 2017) vise, comme son nom l’indique, à développer le sens critique de ses membres. Comment ? En s’informant et en évaluant l’information, en tentant de distinguer les faits des interprétations ainsi qu’en confrontant et évaluant les interprétations. Elle se rapproche de ce que l’on nomme « séminaires », mais dans une optique plus collaborative et se fonde sur des attitudes bien particulières que ses membres doivent s’efforcer d’adopter (par exemple, curiosité, lucidité, autonomie, etc.[1]). La communauté de recherche (scientifique ou philosophique), elle, est « axée sur l’action de rechercher [; ici], rechercher signifie principalement « imiter la démarche scientifique » (Dittmann et Dulac, 2007 : 190). Cela implique donc que la communauté fonctionne selon une séquence d’actions telles que :

      1. Identifier le problème;
      2. Proposer des questions et des hypothèses;
      3. Faire des recherches (ou lectures) (collecter des informations);
      4. Valider (ou invalider) par des exemples (ou des contre-exemples) et sources (analyser et valider les données)
      5. Présenter les résultats.

 

La communauté, selon qu’elle sera scientifique ou plutôt philosophique[2], adaptera plus ou moins ces étapes.

[1] Pour plus d’information, consulter l’adresse : https://www.slideshare.net/alfieriolivier/crer-une-veille-pdagogique-collaborative-et-dvelopper-des-communauts-de-penseurs-refad?from_m_app=ios

[2] Pour voir un article présentant plus en détails le fonctionnement d’une communauté philosophique, lire Dittmann et Dulac (2007) disponible dans les Actes du 27e colloque de l’AQPC.